LCA lance sa feuille de route neutralité carbone

Le prochain Salon de l’agriculture 2022 sera le théâtre d’un nouveau défi lancé par La Coopération agricole : atteindre le zéro émission nette à l’horizon 2035. La feuille de route de cette ambition sera en effet présentée à ce moment-là. L’annonce en a été faite aux 700 à 800 personnes connectées (1 096 inscrites au total) lors d’une visioconférence du 18 février s’inscrivant dans le cadre du congrès qui était prévu en décembre dernier. Et qui s’est tenue au moment où la loi convention citoyenne sur le climat a entamé son parcours parlementaire.

Cette matinée a réuni dix intervenants dont un grand témoin, Jean-Marc Jancovici, spécialiste du climat et de l’énergie. Avec, en fin de séance, l’intervention du ministre de l’Agriculture qui a rappelé le rôle majeur du sol en tant que capteur du carbone. Un rôle qui a été trop longtemps un « impensé », pour reprendre le propos de l’animateur de la visioconférence, Denis Cheissoux, journaliste sur France Inter qui anime notamment l’émission CO₂ mon amour.

S’engager dans la prévention du risque

La construction de cette feuille de route démarre dès maintenant. Des groupes de travail vont être mis à pied d’œuvre, par filière et par thématique, pour relever le défi climatique qui se présente déjà depuis un certain temps. Un point va particulièrement retenir l’attention, celui de la prévention des risques qui se joue déjà au niveau du terrain.

« Nous souhaitons marquer notre engagement dans le levier de la prévention des risques par l’amélioration de la résilience de nos exploitations et de nos coopératives. Par exemple, avec des bâtiments qui permettent de lutter contre la chaleur ou des systèmes de protection contre la grêle, en revoyant les rotations et les espèces pour avoir plus de résilience », commente Dominique Chargé, président de La Coopération agricole.

Un besoin en outils efficaces et fiables

Afin de relever le défi climatique, le président de LCA tient à rappeler « le besoin en outils efficaces et fiables pour répondre aux enjeux de captation carbone ». Tout comme il insiste à nouveau sur « la nécessité de poursuivre le travail du plan de relance par la mise en place d’un fonds dédié prenant le relais pour accompagner les filières dans les transitions à opérer. Les coopératives ont la capacité d’apporter des solutions tout en assurant le lien aux marchés. »

Faire évoluer les compétences des agris et de leurs conseillers

La mise en place de ces solutions amène aujourd’hui à approcher de façon de plus en plus personnalisée les exploitations agricoles. « Il y aura autant de réponses qu’il y a d’exploitations car aucune ne se trouvera dans un écosystème identique à sa voisine. C’est un cheminement inverse à ce que nous avons fait les 40 dernières années, où nous avons standardisé les modèles et itinéraires techniques, remarque Dominique Chargé, tout en insistant également sur les besoins en recherche, en innovation et en évolution des compétences des agriculteurs et de leurs conseillers. »